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La bande élastique est un outil redoutable pour progresser ou pour réussir certains mouvements ou certaines postures. En CrossFit, où la demande est multiple (voir exponentielle) en termes de compétences, où la performance est présente à chaque seconde, l’usage des élastiques est également un outil précieux.
Mais quel usage, pour quel objectif ?
Ce qui suit est mon avis personnel basé sur mon observation (forcément partielle, pas de références précises).
Les bandes élastiques
Un élastique est un outil non linéaire : sa résistance va augmenter au fur et à mesure que l’on va l’étirer. Et inversement, elle va se réduire à mesure que l’on va réduire cet étirement.
Ainsi, utiliser un élastique n’est pas comme utiliser une poulie (pour ceux qui veulent copier cet outil) ni un charge fixe (une barre de 20 kilos par exemple).
Les bandes élastiques pour lester
C’est leur usage premier. Tout comme les chaînes que l’on ajoute sur une barre (ou sur le corps), les élastique vont créer une tension afin d’obliger le corps à s’en affranchir (plus de force produite par les muscles pour tenir la posture ou pour se déplacer).
Cela permet donc de créer des tensions orientées (dans le sens de la bande) pour être très précis dans un travail.
Cela permet également, en prenant en compte la différence de tension en fonction de l’étirement, de créer des tensions plus fortes à certains endroits du mouvement pour focaliser l’effort sur cette partie.
Bref, l’élastique est ici un outil de gestion de charge.
Les bandes élastiques pour se délester
Là, on va avoir 2 cas de figure.
Le premier cas est lorsque la personne peut faire un mouvement, mais pas dans des quantités suffisantes pour produire en effort long. Par exemple, je peux faire 3 dips d’affilés maximum. Si l’objectif est d’en faire le plus vite possible sans s’arrêter… cela va vite devenir compliqué. L’élastique (tout comme un partenaire vous supportant en courte-échelle, un graviton…) sont des solutions.
Ici, le corps sait produire la force suffisante et la mobilité nécessaire (capacité à produire une amplitude tout en créant de la tension) et a la coordination pour faire le mouvement… Il manque l’endurance suffisante à l’effort demandé.
On est là encore dans une notion de gestion de charge.
Le Second cas est lorsque la personne ne peut faire un mouvement. Cela peut venir d’un manque de force simple comme d’un manque de mobilité (capacité à produire une amplitude tout en créant une tension). Si j’utilise l’élastique pour me délester et réussir à faire le job… je travaille quoi ? La force, la mobilité, la coordination, l’endurance ?
En fait tout et rien. On vous lance dans le bain en espérant que sur un malentendu, votre corps va réussir à progresser de lui-même dans le sens que veut le coach.
Ici, on n’est pas dans la notion de gestion de charge, on ne sait pas exactement où on est. C’est pour cela que parfois vous arriverez à progresser dans le bon sens (réussir les pull-ups par exemple, après quelques semaines/mois), parfois vous ne réussirez qu’à réduire l’épaisseur de l’élastique… mais vous resterez toujours incapable de faire le mouvement final.
En bref, l’usage des bandes élastiques pour faire un mouvement que vous ne pouvez pas faire sans élastique n’est pas une solution pour progresser : vous ne pouvez pas quantifier et estimer les progrès prévisibles.
Certes cela peut être intéressant pour amuser l’athlète de temps en temps (le changement de stimulus n’est pas néfaste), mais cela s’arrête là.
Les bandes élastiques pour le tractage
Ici, on est dans un travail de souplesse. Lorsque l’on va travailler sa souplesse (amélioration, entretien, récupération), on va souvent utiliser un point fixe et exercer une tension d’étirement à partir de ce point.
L’élastique va alors sous servir de point fixe (pour bloquer un membre, une articulation), soit servir de création de tension.
Pour illustrer cela :
- L’élastique va servir de point fixe lorsque je vais le passer autour de la cheville (tension en arrière) et que je vais produire une tension en avançant mon genou (voir photo 1)
- L’élastique va servir de tension lorsque j’ancre mon corps en produisant une tension dans un sens et que je laisse l’élastique me tracter dans l’autre sens (voir photo 2).
Et entre temps, Fuck your Genetic, Train Hard !