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Faut-il manger de la viande ?
La viande d’aujourd’hui est bien différente de celle consommée par nos ancêtres. L’industrie agro-alimentaire n’échappe pas à l’industrialisation de masse. La rentabilité tient clairement le 1er rang au profit d’une viande saine. L’éthique animale est un combat d’actualité qui permet de se pauser la question sur la réelle nécessité de manger des animaux. Dans cet article, je vous donne mon avis en répondant à cette question très sensible et controversée : faut-il manger de la viande ?
L’humain et le végétalisme
L‘humain est-il prédisposé à consommer des produits animaux ? Les avis sont très variés et permettent difficilement d’avoir une réponse fiable à cette question. Certains s’entendent à dire qu’à la préhistoire nous étions chasseurs/cueilleurs alors que d’autres prônent le végétalisme ancestral. Alors qui dit juste ?
A mon sens, le problème doit être abordé différemment. L’humain est en perpétuelle évolution et s’adapte à son environnement. Il est capable d’être omnivore, végétarien ou végétalien. Plutôt que chercher si nos ancêtres consommaient de la viande, il semble plus judicieux d’analyser la provenance actuelle de celle-ci.
L’industrie agro-alimentaire n’échappe pas à l’industrialisation de masse pour être au 1er rang de la compétitivité et du rendement. Les animaux sont abattus dans des conditions effroyables et concentrationnaire pour nourrir toujours plus de monde. Les médias et l’information nationale nous invitent à consommer toujours plus de viande. Le fameux steak haché/frites est aujourd’hui le plat préféré des enfants. N’aurait-il pas un puissant enjeux économique derrière cet appel à la surconsommation animale ?
Aujourd’hui la viande est totalement dé-conscientisé. Les enfants et parfois même les adultes mangent aveuglement de la viande sans connaitre l’ animal qui à été tué pour satisfaire leurs besoins gustatifs. Est-ce un veau, du bœuf, du porc ? Peu importe, tant qu’on bouffe !
Comme dit Paul McCartney « Si les abattoirs avaient des vitres, tout le monde deviendrait végétarien ». De ce constat, je comprends que certains fasse le choix de devenir végétarien ou végétalien. C’est une question d’éthique qui se respecte.
Santé : Omnivore, végétarien, végétalisme
La viande apporte de bonnes choses pour la santé mais n’est pas le pilier essentiel d’une alimentation saine. Il est possible d’éviter les nombreuses carences liées au végétarisme grâce à une alimentation équilibrée (fruits, légumes, légumineuses, oléagineux, huiles végétales, oeufs). Toutefois, si le végétarisme répond positivement à la question « peut-on vivre sainement sans manger de viande? », mon avis est moins enthousiaste pour les personnes végétaliennes.
La fameuse carence en vitamine B12 n’est pas un mythe. Celle-ci est inexistante du règne végétale et se trouve uniquement dans les produits animaux. Les végétariens ne sont pas exposés à ce problème car ils consomment des œufs et du fromages.
Par ailleurs, le corps humain produit lui même son choléstérol mais à besoin d’une alimentation animale pour avoir un taux suffisant de bon cholesterol (HDL). Toutefois, il faut se méfier car certaines sources animales contiennent d’avantages de mauvais cholestérol (LDL). C’est le cas de la viande rouge et des abats. Parcontre, contrairement aux idées reçues, le jaune d’oeuf contient un taux extrêmement élevé de bon cholestérol (300 mg). Banni par les végétaliens et inclus par les végétariens, l’oeuf est un aliment important qui joue un rôle majeur dans la régulation hormonale. Il régule le taux de testostérone pour les hommes ainsi que le taux de progestérone et d’oestrogene pour les femmes. Ces hormones ont une action conjointe avec la vitamine D3 pour synthétiser correctement la vitamine D. Celle-ci est apportée par l’alimentation et synthétisée par l’organisme sous l’action des rayons du soleil (UV B). La vitamine D3 se trouve essentiellement dans des poissons gras. C’est pour cette raison que les végétariens et végétaliens sont souvent pâles malgré leur exposition au soleil.
Les végétaliens sont également plus vulnérables que les autres face aux troubles alimentaires. Leur régime est pauvre en tryptophane, précurseur de la sérotonine, un neurotransmetteur qui apporte la joie de vivre. Diminuer la sérotonine augmente donc la dépression, l’insomnie, les états de panique, la colère et provoque aussi des attitudes boulimiques. D’autre part, un manque de tryptophane fini par provoquer de nombreuses carences, notamment en zinc, un des facteurs d’apparition des troubles de l’humeur et des comportements obsessionnels. On trouve du zinc dans la viande rouge, les jaunes d’œufs, alors qu’il est presque absent du règne minéral ou végétal.
La viande d’aujourd’hui
La viande que nous consommons aujourd’hui n’est plus celle d’autrefois. La consommation exponentielle de viande à partir des années 60 nous à conduit à une exploitation du monde animal. On tue chaque année plus d’ 1 milliards d’animaux dans les abattoirs français. La France fait partit des plus gros consommateur de viande au monde. En moyenne, un français consomme 1,5 kg de viande par semaine. C’est beaucoup trop ! La consommation excessive de viande rouge entraîne des cancers du colon, des problèmes cardio-vasculaire, de l’obésité et du diabète de type 2. Selon l’organisation mondiale de la santé, la viande rouge est considérée comme « probablement cancérogène » et les produits carnés/transformés (cordon bleu, charcuterie,etc..) sont considérés comme « cancerogène ».
Aujourd’hui , les animaux sont bourrés d’antibiotiques, de vaccins et d’hormones de croissance. L’industrie agro-alimentaire préfère élever et tuer des animaux malades plutôt que des animaux sains. C’est plus rentable ! L’élevage intensif est propice à la transmission de bactéries pathogènes telles que la salmonelle ou l’E.coli. Les antibiotiques sont largement surutilisés et on constate un accroissement de l’antibiorésistance. De quoi être optimiste pour l’avenir non?
Tout ça en plus d’une alimentation modifiée, à base de maïs et de soja pour des raisons de coûts qui font que les qualités nutritionnelles de la viande d’aujourd’hui sont bien différentes de celles d’autrefois. Nous avons rompu le pacte qui nous liait aux animaux de ferme. Un mode d’élévage ancestral où le bien être animal était le centre de préoccupation des fermiers.
Changer de comportements alimentaires
Vous l’avez compris, l’industrie agro-alimentaire actuelle menace notre santé. Nous consommons beaucoup trop de viandes toxiques dans des quantités démesurées. Alors comment en réchapper ?
Tout simplement en mangeant consciemment ! Le respect des animaux et de leurs valeurs doivent être un message FORT pour ces prochaines années. L’éveil de conscience général commence par des petites paroles qui germent dans des esprits fertiles et dissidents. Le bien être animal ainsi que le choix du végétarisme ou du végétalisme est un choix qui se respecte.
J’invite tout le monde à manger consciemment en arrêtant de « bouffer ».
Ce conseil est encore plus valable pour les omnivores qui souhaitent continuer à manger de la viande. N’oubliez pas qu’un animal à été tué dans des conditions concentrationnaire pour satisfaire vos besoins gustatifs. Diminuez votre consommation de viande (2 fois par semaine maximum) et achetez celle-ci à des éleveurs locaux bio. La viande est de meilleure qualité et les animaux ont été élevé dans des conditions plus saine que la viande industrielle.
Je souhaite conclure cet article par une citation de Monsieur Pierre Rabhi, grand philosophe émérite du 21ème siècle, écrivain et agriculteur bio : « La modération c’est ajuster l’indispensable et le nécessaire puis réduire le superflu ! Tant que nous ne réduirons pas le superflu, nous continuerons à être victimes de notre boulimie, car l’être humain est manipulé pour être insatiable »
Complément à votre interrogation, plasticienne engagée, j’ai réalisé une série de dessins intitulée « Pouvoir d’achat ». Absurdité et cynisme des mots utilisés pour l’étiquetage des barquettes de viandes. S’il fallait encore un argument. Cette série de dessins aux crayons de couleur reprend mot pour mot les étiquettes des communicants de l’agroalimentaire. Affligeant comment les slogans font avaler n’importe quoi …
A découvrir : https://1011-art.blogspot.fr/p/dessein.html
âme vegane s’abstenir …