CrossFit et Diabète de type 2

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Depuis quelques temps, vous avez très certainement remarqué les coups de boule à répétition de Greg Glassman vis-à-vis des sodas, des chaînes de restauration rapide et des boissons de l’effort ( et je rajouterai tous les gainers et autres bêtises de ce genre pour prendre du poids) qui sont tous fortement responsables des gros problèmes que notre société connaît depuis quelques décennies : le Diabète de type 2.

Quand je dis coups de boule, je reste poli, car on pourrait parler d’enchaînements de coups jusqu’à ce que mort s’en suive^^.

Mais au fait, qu’est ce que le CrossFit et son inventeur peuvent bien avoir à apporter de plus que des critiques envers les organisateurs des déficits des caisses de santé ?

Le diabète de type 2, première cible du CrossFit

Pour ceux qui ont suivi le Level 1 (ou qui s’y sont intéressé), l’objectif du CrossFit est la santé (la compétition n’est qu’une déclinaison du CrossFit, pas l’entraînement de base). Et la santé, dans nos temps sucrés, est prioritairement l’abaissement ds risques de diabète de type 2, voir son élimination.

C’est clairement une obsession pour CrossFitHQ.

Mais en dehors des mots, qu’en est-il dans les faits ?

Le sport intermittent et le Diabète de type 2

La plupart des diabétologues sérieux (pas ceux ayant un lien avec l’industrie meurtrière) disent que le sport est le 1er médicament pour le diabétique. On parle bien de médicament, pas de prévention. Certes la pratique sportive réduit les risques de développer le diabète de type 2. Mais en plus il participe clairement à son élimination.

Partant de ce principe, et n’ayant pas trop de connaissances en matière sportive, les médecins orientent vers l’habitude de ce corps de métier : l’endurance, les efforts continus pas trop poussés.

ERROR, GROSSE ERROR (mettre l’accent allemand^^) !

Les études montrent que plus l’intensité est forte, plus la réponse de l’organisme pour réguler la glycémie est forte.

Et pas que l’endurance à haute intensité (le HIT ou HIIT). La puissance et la force jouent un rôle très important dans la gestion de la glycémie et dans la sensibilité à l’insuline. Ainsi, on a pu lire dans certaines études que des intensités de 65 à 85% de la force max (et non de la VO2max) à jeun permettaient une amélioration dans la sensibilité à l’insuline et la régulation de la glycémie. En fait, à jeun, plus le volume est haut et l’intensité basse (dans la fourchette de 65-85%), mieux le corps apprendra la sensibilité à l’insuline. Inversement, sur de faibles volumes d’entraînement (série unique dans l’étude) et ds intensités très hautes, la régulation de la glycémie (baisse) est favorisée.

Donc, pour avoir un effet complet, il faut varier les intensités et les volumes.

Merde alors, la variation permanente en CrossFit n’est pas si conne que ça !!!!!

Mais, en CrossFit, il n’y a pas que de la gestion de charge d’entraînement hyper-calibrées ! Et heureusement… l’effort de résistance (que l’on peut traduire par la difficulté à tenir un effort difficile, comme finir un MetCon où l’on est sorti de la zone de confort) participe à ce que l’on appelle « le goût du sport ». En effet, la répétition de ces efforts à objectif d résistance à la difficulté va avoir pour effet de retenir l’athlète dans le sport (ce que l’on appelle attrait pour le sport) notamment chez les populations ayant du mal à gérer leurs taux de glucose.

En pratique, la gestion des diabétiques en CrossFit

En pratique, les diabétiques ont des risques cardio-vasculaires. Ainsi, en arrivant dans la box, ils sont pris en charge de manière différente.

Ainsi, dans un premier temps (2 à 3 mois), la plupart de l’effort se fera à très faible intensité (type cardio) avec un apprentissage technique des exercices de Gym. au fur et à mesure que la Gym s’acquière, on l’intègre en complément du cardio (on propose des MetCons où le cardio reste à intensité faible, mais en ajoutant de la gym).

Lorsque l’on  en est là, on ajoute de la technique sur la modalité haltéro. Si le niveau le permet, rien n’empêche d’ajouter un travail de force durant le WoD. En effet,

Progressivement, le cardio cool se déplacera pour le Warm-up et le Cool-down et l’on pourra augmenter l’intensité des efforts intermittents et de force.

Par contre, une attention particulière doit être prise en compte : les Diabétiques ont souvent un soucis de poids et d’arthrose. Les efforts pliométriques au poids de corps (la course à pied par exemple) doivent être évités le temps de la perte de poids.

Références

Black (2010) Effects of intensity and volume on insulin sensitivity during acute bouts of resistance training. JSCR/NSCA
Boule et Coll (2005) Effects of exercise training on glucose homeostasis: the HERITAGE family study. Diabetes Care 28: 108–114
Castandeda et Coll (2002) A randomized controlled trial of resistance exercise training to improve glycemic control in older adults with type 2 diabetes. Diabetes Care 25: 2335–2341.
Dunstan et Coll (2002) High intensity resistance training improves glycemic control in older patients with type 2 diabetes. Diabetes Care 25: 1729–1736.
Fennicchia et Coll (2004) Influence of resistance exercise training on glucose control in women with type 2 diabetes. Metab Clin Exp 53: 284–289.
Jurca et Coll (2005) Association of muscular strength with incidence of metabolic syndrome in men. Med Sci Sports Exerc 37: 1849–1855
Moreira et Coll (2011) Blood glucose control for individuals with type-2 diabetes: Acute effects of resistance exercise of lower cardiovascular-metabolic stress. JSCR/NSCA
Willey et Coll (2003) Battling insulin resistance in elderly obese people with type 2 diabetes. Diabetes Care 26: 1580– 1588.

Entre temps, Fuck your Genetic, Train Hard !

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