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La crampe, cette plaie
On en a tous eu, on sait tous à quel point ça fait mal et à quel point ça handicape durant un effort physique, qu’il s’agisse d’un entraînement ou d’une compétition voir même de la vie de tous les jours.
C’est quoi et pourquoi ?
Il s’agit d’une contraction involontaire d’un muscle qui peut survenir au repos (sommeil) ou à l’effort. Cette contraction est, comme nous le savons tous, douloureuse mais aussi visible et palpable (ce qui va nous aider par la suite vous le verrez…).
Sur le plan physiologique personne n’a de certitude sur le mécanisme d’apparition de la crampe, tant les conditions d’apparitions peuvent varier.
La théorie la plus viable pour expliquer la venue des crampes concerne les concentrations de calcium au niveau des tissus musculaires. Pour faire simple et sans rentrer dans des détails inutiles : la libération du calcium et sa fixation à la Troponine (une protéine) permet la levée d’inhibition des ponts d’actine-myosine qui sont deux protéines qui coulissent l’une sur l’autre par le biais de la Titine (protéine contractile). Cela donne lieu à la contraction du faisceau musculaire.
Dans la situation d’une crampe, l’effort conduit à une diminution du sodium circulant dans l’organisme par le biais de la sudation (et éventuellement d’une sur-hydratation au cours de l’effort) qui réduit l’activité d’un transporteur responsable de l’évacuation après une phase de contraction. Il en résulte une concentration de Calcium dans la cellule qui est trop importante qui va donc induire une contraction involontaire… la crampe.
Doit-on tirer sa crampe ?
Contrairement aux idées reçues, tirer sa crampe ça fait mal… En Effet, la cure mécanique à la crampe c’est de l’étirer jusqu’à ce qu’elle passe… Cela soulage, certes. Mais ce n’est pas une solution miracle car une fois que la crampe est venue, si on prolonge l’effort elle va revenir… Et on est alors obligé de s’arrêter.
De plus, il y a des situations dans lesquelles on est seul et ce n’est pas toujours facile d’effectuer l’étirement ou on est par exemple dans l’eau et sans appui… c’est plus compliqué…
Vous avez envie de continuer votre effort malgré la crampe ?
Essayez-ça !
Cette méthode pour passer les crampes m’a permis plusieurs de fois de continuer l’effort. Qu’il s’agisse d’un WOD, ou par exemple d’une session de bodyboard, j’ai traité ma crampe de cette façon puis j’ai pu continuer.
C’est assez simple d’identifier une crampe, comme nous l’avons dit plus haut : une crampe est visible et palpable. On est donc capable d’identifier facilement la zone douloureuse. Au lieu de chercher à l’étirer au maximum, on va appuyer sur cette zone douloureuse avec un doigt et chercher à effectuer un cycle volontaire de contraction/relâchement du muscle « crampé ». Tout ceci en essayant d’aller chercher plus profond le point de pression à chaque phase de relâchement.
Un petit détail : selon l’action du muscle, érecteur ou fléchisseur, l’action durant le cycle de pression/contraction/relâchement va être légèrement différente. En effet, si le muscle crampé est fléchisseur on va chercher à l’étirer au fur et à mesure du cycle ; tandis que s’il est érecteur cette action ne semble pas nécessaire.
Un peu perdu dans les explications ? Pas de soucis… il suffit de visionner la vidéo.Faire passer les crampes
Les conseils du Coach
- Allô ? J’ai une crampe je fais quoi ?
- OK, Trouves une position qui te permet d’agir sur ton muscle crampé assez facilement.
- C’est bon.
- Cherches ton point douloureux, palpes et appuies jusqu’à ce tu sentes le point le plus sensible. Tu l’as ?
- Oh P*&@x !
- Je crois que tu l’as trouvé mouahaha ! Poses ta respiration. Et commence à exercer une pression légère sur ton point. C’est bon ? Maintenant, cherches à contracter ton muscle sans relâcher la pression. Maintiens 2 à 3 secondes. Puis relaxes en soufflant. Continues à maintenir la pression. Je veux qu’à chaque relâchement musculaire tu accentues ton point de pression et maintiens le durant la contraction. Fais autant de cycles que tu le souhaites. En général 3 à 5 suffisent mais si t’as besoin de plus ne te gênes pas. C’est bon ?!
- C’est bon je n’ai plus mal ! j’ai fait 6 cycles.
- Parfait c’est que t’en avais besoin. Maintenant retourne bosser t’as perdu suffisamment de temps comme ça c’est pas une raison pour caler Fran en trois quart d’heure !